Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/259

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malades de sa province, et sur les consultations en plein air qu’on lui demande au milieu de ses pérégrinations à travers le département.

À un départ d’un endroit quelconque, au moment où les chevaux de son break allaient prendre le galop, il nous peint une énorme femme, appuyée sur la croupe des chevaux, et lui jetant : « Ah ! monsieur, je suis battue des vents ! pendant que le député radical, enlevant ses chevaux d’un coup de fouet, lui crie : Eh bien, ma bonne femme, il faut p… »

Samedi 18 février. — Raffaëlli, un esprit inquiet, bouleverseur du travail de la veille, tourmenté par la trouvaille d’intentions littéraires et psychiques en peinture.

Il me parlait aujourd’hui d’une biographie, où on l’avait fait naître dans un campement de bohémiens, et fait élever dans une école chrétienne par charité. Au moment de ladite biographie, sa mère était venue le voir, et tombant sur ledit imprimé, s’était mise à pleurer à chaudes larmes. Il m’affirme qu’il appartient au contraire à une grande famille italienne, qui se rattache au cardinal Gonsalvi, et à des papes.

Dimanche 19 février. — Aujourd’hui, Rosny m’ef-