Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/29

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tion du ver rongeur qui l’attend à la porte, et de son déjeuner en retard, au moins d’une heure.

Je suis vraiment étonné de trouver chez cet homme, qui malgré tout ce qu’on dit, a des expressions d’observateur, quelquefois de voyant, et qui a fait, selon moi, un très remarquable article sur les Clarisses aux pieds nus, je suis étonné de trouver un reporter ordinaire, avec ses qualités d’ignorance, sa brouillonnerie de cervelle, et encore, avec des yeux si fermés aux choses d’art.

Lundi 2 mars. — Avant de me lever, au petit jour, je réfléchissais dans mon lit, au sujet d’Henriette Maréchal, que si je continuais à faire du théâtre, je voudrais le balayer de tout le faux lyrisme des anciennes écoles, et remplacer ce lyrisme par la langue nature de la passion.

Ce matin, corrigeant les épreuves des lettres de mon frère, il se trouve que je corrige la feuille contenant les lettres écrites, sur la représentation d’Henriette Maréchal, de 1865.

Mardi 3 mars. — À mon réveil, lecture d’un article de l’Événement, qui, sous des formes polies, et, avec des révérences même, révèle une sourde hostilité. Lecture suivie de la lecture d’un article du