Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/313

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Georgette Charpentier, toute charmante dans une de ces toilettes esthetic de la Grande-Bretagne, qui va à sa beauté ophélique, à sa grâce névrosée.

Il n’est que trois heures et demie. Je recours à l’Odéon, à l’instant où l’on reprend, une seconde fois, le dîner des sept petites filles, qui avec le bruit, les rires, la jacasserie qu’y a introduits Porel, sera bien certainement un des clous de la pièce[1].

Il y a une petite Jésus de cinq ans, toute dormichonnante dans sa fourrure, et qu’on tient éveillée, et qu’on fait jouer, en lui promettant un biscuit, une bambine qui est toute drôlette. Puis c’est une fillette de dix ans, une petite-fille de Bouffé, qui rend gravement son rôle à Porel, parce qu’elle ne le trouve pas assez important.

Mardi 27 novembre. — En maniant ces jolités, — c’est le nom que leur donne le : Catalogue de feu Son Altesse Royale le duc Charles de Lorraine et de Bar, ces jolités faisant partie de cette vitrine, que je commence, d’objets à l’usage de la femme du dix-huitième siècle, en touchant et retouchant ces étuis, ces flacons, ces ciseaux, ces navettes, qui ont été, pendant des années, les outils des travaux d’élégance et de

  1. Ici je me suis complètement trompé dans mes prévisions, car c’est la scène qui a manqué de faire tomber la pièce, mais en dépit des sifflets qui l’ont accueillie, je maintiens que c’est une jolie et originale scène.