de la triste et maladive fillette, je me les reproche comme des manques de cœur, et le souvenir m’en est douloureux.
Mercredi 1er juillet. — Je pensais, un de ces premiers jours-ci, en me promenant dans ma maison, que je voudrais bien en être l’acheteur, l’acheteur âgé de trente ans.
Je n’éprouve plus de plaisir à manger : la vraie nourriture, la viande me répugne, et il faut que je me raisonne pour en mettre dans mon assiette. Il n’y a plus de tentant pour moi, qu’un verre d’eau-de-vie, humé à toutes petites gorgées. Est-ce que je vais devenir, sur mes tout vieux jours, un amoureux de la maîtresse rousse de Barbey d’Aurevilly ?
Jeudi 2 juillet. — Je pense à la rédaction d’un catéchisme révolutionnaire du grand art et de l’art industriel, une sorte de 93 des admirations bêtes, qui aurait pour titre : Aphorismes d’un monsieur qui voit avec ses yeux et pense avec sa cervelle.
Les anatomies de David, dans ses compositions peintes, ne sont pas des dessins de peintre : ce sont des épures d’architecte.
Loin de la parole sonore de Heredia, loin du bruit des appels de pied de Céard et de Drumont, qui font