Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Journal, et qui demande la suppression de la commission de censure, sur ce qu’elle a laissé passer une pièce, qui est la glorification de la capitulation de Verdun. Vous l’entendez, la glorification de la capitulation de Verdun ! Je fais un appel à toute personne de bonne foi, lui demandant si ce n’est pas absolument le contraire. Et savez-vous d’où vient cette accusation, elle vient de ce que, hier, des gens de la Ligue des patriotes ont applaudi cette phrase de la chanoinesse, dans l’acte du siège de Verdun : Plus de cette Assemblée de Paris, et le balai à ce ramas de robins, d’avocats, de marchands de paroles. Oui, oui, à bas l’Assemblée ! à bas l’Assemblée !

Vendredi 22 mars. — Un affreux détail sur le pauvre garçon jardinier assassiné, c’est un double sillon, creusé par les larmes, le long des deux ailes du nez. Le pauvre diable aurait été tué dans toute la peur d’un faux sommeil, mal joué.

Samedi 23 mars. — C’est dur d’aller ce soir au théâtre, où on m’interrompt brutalement demain ; mais je veux remercier Antoine, je veux remercier ces pauvres diables d’acteurs, pour qu’ils ne puissent pas croire, un moment, que je leur attribue mon insuccès.