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ANNÉE 1893




Dimanche 1er janvier 1893. — Je rêvais, cette nuit, que j’allais m’assurer, si Sisos avait reçu le camélia blanc, que j’avais acheté dans la journée, et avant de rendre visite à Sisos, je montais au paradis, pour voir l’effet de la salle. Et je voyais les acteurs jouant devant une salle vide, absolument vide. Le spectacle était si consternant, que je me sauvais, en courant, du Gymnase, où j’oubliais par ce froid mon paletot, et le froid que j’éprouvais dans mon rêve, me réveillait.

La première lettre, que je reçois pour mes étrennes, est une lettre de Koning m’annonçant, que les recettes de Charles Demailly sont désastreuses, et que la pièce de Hugues Le Roux passera, le 18.

Dîner chez Daudet, en tout petit comité de famille, et le soir, avec Alphonse, une longue et captivante causerie sur la fin de terre touchant au pôle, où il