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que les dynamiteurs parlent — être réduites en cendres.

Jeudi 13 avril. — Aujourd’hui, où Zola vient prendre de mes nouvelles, et me trouve encore au lit, il se plaint de malaises, de souffrances intérieures, d’angine de poitrine, de maux dont il souffrait, aux premiers jours de sa liaison avec Flaubert. Il croit son cœur en mauvais état, et va consulter un médecin, son livre fini.

Et comme je lui disais qu’il devrait se reposer, que son travail, dans ces derniers temps, avait été excessif, abominable : « Oui, abominable, c’est le mot, reprend-il, oui, je me suis surmené, puis dans le Docteur Pascal, j’ai dû me livrer à beaucoup d’études, d’investigations, de recherches pour que ce dernier livre des Rougon-Macquart, ait un lien avec les autres… pour que l’œuvre eût quelque chose de l’anneau du serpent qui se mord la queue. »

Dimanche 16 avril. — Rodin se plaint près de moi de se trouver cette année sans entrain, de se sentir veule, d’être sous le coup d’une influenza non déclarée ; il a travaillé cependant, mais il n’a exécuté que des choses sans importance.