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rité des localités et des races, et nous qui soutenons que l’histoire du Christ est une histoire, comme celle de Jules César, et que la reconstitution de Tissot, est faite en correspondance avec le mouvement historique contemporain.

Et de Jésus-Christ, on saute à Ibsen, que Zola dit engendré par le romantisme français, par George Sand, et que Léon Daudet fait sortir du romantisme allemand, du roman indo-germanique, et la controverse batailleuse passe de la salle à manger au salon.

Mercredi 9 mai. — Après ces crises, on a la tête vide, comme déshabitée, avec seulement dedans, une chaleur fumeuse.

J’ai la visite d’un littérateur viennois, M. Rodolphe Lothar, qui me propose, avant que je trouve à faire représenter la Faustin à Paris, de la faire jouer à Vienne, par une actrice ayant un grand talent.

Dimanche 13 mai. — Daudet, à son entrée dans le Grenier, contait que dînant dernièrement avec un jeune, un garçon, auteur de deux ou trois articulets, ce jeune, sur le nom de Flaubert, prononcé par quelqu’un à ce dîner, disait simplement : « À peine, je l’honore de mon mépris ! »