Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/301

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du bibliophile Gallimard, un admirable portrait, où se voit, dans le fond, le médaillon de bronze de Jules, et dans lequel, Carrière a merveilleusement exprimé la vie fiévreuse des yeux de l’auteur.

Mme Daudet, peinte à l’huile par Tissot (1890), sur un exemplaire d’ : Enfants et Mères, un portrait délicatement touché.

La princesse Mathilde, peinte à l’aquarelle par Doucet (1890), sur un exemplaire de la rare brochure : Histoire d’un Chien, un portrait rendant, dans une aquarelle charmante, le gras et bon sourire de la princesse.

Lundi 17 décembre. — Une conversation à voix basse entre deux garçons de café, chez Riche :

— Des chevaliers d’industrie, je te dis !

Oui, des chevaliers d’industrie… mais mes meilleurs clients… les consommateurs aux plus gros pourboires…

Une spirituelle femme énumérant les bienheureux flirts, qui se produisent autour d’une jeune et jolie femme, en vedette dans le monde chic, lors de sa pose dans un salon, sur un canapé, disait : « Il y a le flirteur de droite, qui a dans le côté la rondeur de hanche ; le flirteur de gauche, qui a une boucle de ses cheveux sur la figure ; le flirteur debout de devant, qui a la vue de sa gorge… et tour à tour de ses seins sautant par-dessus le corset ; enfin