Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/314

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tres, à Reims, et à Notre-Dame, à Notre-Dame, qu’il a habitée la matinée, presque deux années, visitant tous les coins et les recoins des tours, au milieu de ces anges suspendus dans le ciel, ayant comme des mouvements de corps, pour se retenir et ne pas tomber en bas. Et il nous parle d’une fête, où peignant au milieu des chants, des roulements de l’orgue, du son des cloches en branle, il donnait des coups de pinceau sur la toile, à la façon d’un chef d’orchestre, complètement affolé.

Vendredi 1er février. — Je reçois, ce matin, une aimable lettre de M. Rigaud Kair, capitaine au long cours, me témoignant son regret de ne pouvoir assister à mon banquet, sous la menace de reprendre la mer, au premier jour, et m’offrant « en remerciement de sa respectueuse gratitude pour les joies intellectuelles, que mes œuvres, compagnes fidèles de tous ses voyages, lui ont procurées », m’offrant un dessin de Pouthier, l’Anatole de Manette Salomon. Et le dessin est curieux, et je me rappelle que Pouthier m’en parla beaucoup dans le temps. C’est un dessin dédié à Eugène Sue, et qui porte au revers la note suivante : Portrait de Mlle *** qui a servi pour la création de la Mayeux, dans les Mystères de Paris.

Et M. Rigaud Kair ajoute, qu’il ne serait pas impossible, que lorsque je me suis trouvé à Croisset, j’aie aperçu un trois-mâts, saluant trois fois, avec