Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/328

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très malade d’une pneumonie, est « au plus bas », aurait dit le concierge hier. Et le cher ami avait peur d’une nouvelle remise du banquet. Heureusement que les nouvelles d’aujourd’hui sont bonnes. Je ne puis toutefois m’empêcher de lui dire : « Sauf pour votre mort, plus de remise, ou je renonce au banquet ! »

Là-dessus, Toudouze me peint le hourvari produit dans la maison de Frantz Jourdain, par la remise du banquet, vendredi dernier. Ce jour-là, plus de cent coups de sonnette chez lui, et les bonnes n’ayant pas littéralement le temps de manger.

Vendredi 1er mars. — Une attention charmante de Mme Rodenbach. Elle m’a envoyé, ce matin, un gros bouquet de roses, apporté par son blond bébé, sur les bras de sa bonne, avec ce gentil billet du père : « Constantin Rodenbach apporte à M. de Goncourt le respect et l’admiration du siècle prochain, dont ils seront tous les deux. »

Le bébé parti, j’ouvre la Libre Parole, et je suis agréablement surpris d’y trouver un article, pareil à ceux du temps, où j’étais en communauté de cœur avec Drumont, et où il s’associe avec ceux qui me fêteront.

Alors les heures qui n’en finissent pas d’une journée, au bout de laquelle il y a une chose émotionnante, et l’impossibilité de rester chez soi, et le