Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/339

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truffés, des canards à la purée de fois gras, etc., etc.

Une soirée de femmes aimables, dont l’une veut bien me dire, qu’elle a été épousée, comme une Renée Mauperin, tant elle était le type du livre.

Un amusant détail. Le coiffeur qui a coiffé la mariée, lui a demandé si son mari était petit ou grand, et comme la mariée l’interrogeait sur ce que ça pouvait lui faire, il lui disait que c’était pour la coiffer en vue de sa taille, proportionnant l’échafaudage des cheveux de l’épouse à la hauteur de l’époux.

Jeudi 7 mars. — Daudet me présente M. Finot ; le directeur de la Revue des Revues, un Polonais, qui me parle aimablement du succès de ma littérature dans les pays slaves, dans ces contrées, où se forment des réunions d’une trentaine de personnes, pour entendre la lecture d’un livre nouveau, et il m’apprend, à mon grand étonnement, que Charles Demailly est le roman de tous mes romans, qui a eu le plus grand succès là-bas.

Vendredi 8 mars. — Albert Carré qui, sur l’article de Daudet, dans la Revue Encyclopédique, m’a demandé un rendez-vous, à mon banquet, ce matin, reçoit ma pièce de Manette Salomon, pour le Vau-