Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/276

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Allons, mon enfant, assez de mauvaise tête comme cela... autrefois on était gentille... l’administration obtenait à peu près ce qu’elle désirait de toi... Qu’y a-t-il aujourd’hui dans ta fichue caboche ?... Que diable, tu sais bien qu’ici on ne punit pas pour le plaisir de punir... Voyons, Élisa, il faut qu’aujourd’hui nous vidions notre sac... que, tout de suite, tu nous racontes pourquoi tu ne veux plus...

― « Je veux, mais je ne peux pas », s’écria soudain, dans le déchirement d’une voix désespérée, Élisa, dont le corps était agité des pieds à la tête par une trépidation étrange, depuis que s’adressait à elle cette parole familière, amicale, et qui lui avait rappelé son nom.

― Oh si souvent, monsieur l’inspecteur, je vous le promets, oui je veux, mais je ne peux pas.

Longtemps Élisa répéta plaintivement : « Oui je veux, mais je ne peux pas. »

Et cela jusqu’au moment où la femme