Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/57

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IX

Les lieux mêmes, ce faubourg reculé, cette construction renfrognée, perdaient de leur horreur auprès d’Élisa ; elle ne les voyait plus avec les yeux un peu effrayés du jour de son arrivée. Le bourgeonnement des arbustes, la verdure maraîchère sortant de dessous la neige avec la fin des grands froids, commençaient à rendre aimable cette extrémité de ville qui semblait un grand jardin avec de rares habitations, semées de loin en loin, dans les arbres. La maison, elle aussi, en dépit de son aspect de vieille fortification, avait pour ses habitantes une distraction, un charme, une singularité.