Page:Goncourt - Les Frères Zemganno, 1879.djvu/143

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tant, et que vous me prendrez tout mon monde. »

— « Prendre tout ton monde… mais autant me proposer de me frotter le derrière contre un rosier… qu’est-ce que tu veux, bon Dieu, que je fasse de toute ta fripouille… ton trombone a perdu son soufflet… ton Alcide n’est plus bon qu’à porter des paquets en ville… ton marchand de grimaces, ton lardeur de veau, ton Cochegru, je n’en voudrais pas pour dérider mon chien… ta danseuse de fil d’archal, elle est forcée comme une paire de vieilles pincettes… et crevarde à ce point la grande landroille qu’on pourrait l’appeler : la paresse de se faire enterrer. »

— « Allons, le Recousu, vous avez tâché de me l’enlever, je le sais ! »

— « Ah, le fils de diable cornu !… avec son air de Jean-Bête… il a encore plus de maligance que son père… et avec cela il ne se ruinera jamais en paroles… mon petit, décidément tu es plus fort que moi… Allons, faisons avancer la vaisselle de poche. »