Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/119

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cascade ardente ruisselait sur les marches d’un escalier de cierges, derrière lesquels passaient et repassaient les soutanes rouges des sacristains allumeurs. Et aux murs, aux pilastres, par toute la riche et coquette église de marbre et d’or, ― Saint-Antoine des Portugais, étincelaient des milliers de girandoles, des échelles, des colonnades, des ifs de lustres, changeant les parois en miroirs de flammes répercutées, jetant de leurs cristaux en feu des éclairs de rubis, un incendie de diamants, dans ce jour fleuri d’étoiles, cette palpitation de lueurs battantes, le fourmillement de lumières et la rose illuminé du chœur, où paraissait s’ouvrir, au fond, entre des rideaux de pierre, la porte aveuglante de la Gloire Divine.


XXVII

Le Samedi Saint, l’intérieur de Saint-Jean de Latran donnait à Mme Gervaisais