Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/173

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Madame, ce sont ces dames de la maison qui venaient pour voir l’enfant.

― Je ne veux pas qu’on le voie ! »

Et apercevant les femmes glissées timidement derrière Honorine, elle leur dit avec égarement, comme à des personnes qu’elle reconnaissait à peine :

« Qu’est-ce, que vous me voulez, vous autres ?

― Oh ! madame, dirent les deux femmes intimidées, nous nous retirons… Pardonnez-nous… Nous allons aller pour lui à San-Agostino…

― San-Agostino ? quoi, San-Agostino ? … qu’est-ce que vous voulez me dire avec votre San-Agostino ?

― Oh ! Madame sait bien… la Madonna del Parto, la Madone pour les enfants et pour les mères… »

Mme Gervaisais, dans l’état de préoccupation fixe où elle était, ne pensait qu’à un médecin, à un guérisseur, à un charlatan. Au mot de Madone elle eut un sourire méprisant, presque amer.