Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/202

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de sacrifice, que la langue poétique du Nord a appelée la Fiancée du Vent.

À la première page du cahier, il y avait ce nom « Le P. Giansanti, au Gesù. »


LIII

Mme Gervaisais revenait de Castel-Gandolfo, attendrie dans toutes les fibres intimes de son sexe par le je ne sais quoi de fondant, ce charme que possède le Midi, selon la remarque délicate d’un compatriote de la comtesse, pour vaincre le dur des âmes du Nord et les livrer, déliées et déraidies, au catholicisme. Un enchantement mystérieux tenait arrêtées et suspendues ses pensées, leurs résistances, la volonté de son raisonnement. Et le sens critique, la haute ironie qui étaient en elle, abandonnaient tous les jours un peu plus cet esprit dominé par la tendance d’impressions qui ne cherchaient plus à être que