Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/222

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C’était Honorine qui entrait.

« Oui… Giuseppe ? En êtes-vous sûre ?

― Oh ! je l’ai toujours dit à Madame : c’est le plus grand voleur… Tout ce qu’on laisse traîner, on ne le revoit plus…

― Il ne s’agit pas d’argent…

― Et puis, reprit Honorine, cet homme-là… avec sa pâleur de déterré… Si Madame le voyait le soir, sous la veilleuse, dans la petite antichambre verte…

― C’est pour des papiers, ces papiers que j’écris pour moi… On ne sait pas, dans ce pays-ci… Ils auront peut-être voulu voir… »

Elle murmura tout bas : ― « Leur Saint-Office… »

Elle reprit :

« Eh bien ! … Giuseppe… vous dites ?

― Moi, madame ? Je le crois comme les gens d’ici capable de tout…

― Mais vous n’avez rien vu ? L’avez-vous surpris ? L’avez-vous trouvé à vouloir ouvrir mes tiroirs ?

― Ça non… je ne peux pas le dire à Madame… Mais…