Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/246

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Eh bien ! ne pouvez-vous pas faire comme moi ? … Est-ce que je vois quelqu’un, moi ? »


LXVI

Au bout de l’avenue de la villa Borghèse, au tournant de la montée, à cette porte de ruine et de verdure, où les voitures passent sous l’arche d’un grand rosier blanc jetant sur deux colonnes le fronton de neige de ses fleurs, près d’un vieux cyprès, gris de la poussière soulevée par la promenade, Mme Gervaisais, en revenant, apercevait tous les jours, de sa calèche, deux chiens, deux caniches.

L’un, propre, savonné, frisé, avait la moitié du corps rasé, et montrant un dos couleur de chair à taches de truffes, une houppe de poils épargnée aux jarrets, la queue rognée avec une mèche en soleil, le nez luisant noir, des moustaches en nageoires, un bout de langue entre deux