Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/27

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de sa tête : elle envoya chercher des fleurs pour la remplir. Et quand le lit de son fils eut été placé dans la chambre voisine de façon qu’il fut sous les yeux de son cœur, qu’elle put le voir dormir par la porte ouverte, ce qu’elle respirait, ce qui l’enveloppait, la lumière riante, la pièce égayée et amusante, lui inspirèrent le mouvement de contentement que donnent aux natures maladives et nerveuses, affectées par les riens attristants des choses, l’espèce de sympathie, l’entour ami des murs, l’air heureux d’un logis où il ne paraît pas qu’on doive souffrir.


IV

Dans son sommeil du matin, madame Gervaisais sentit sur son visage une lumière et une chaleur. C’était comme un doux éblouissement qui aurait chatouillé, dans leur nuit, ses paupières fermées.