Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/323

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de trouver, sans pouvoir deviner d’où pouvait venir cela, dans les chemises de sa maîtresse, des taches de sang au bout de brindilles d’arbuste : Mme Gervaisais avait, sur le refus du P. Sibilla de lui laisser porter un cilice, pris l’habitude de coudre, sur la toile qui couvrait sa poitrine, de petites branches de rosier dont les épines lui déchiraient la peau.


XCI

Mme Gervaisais avait pris en affection, dans Sainte-Marie du Transtevere, un vieux coin de la vieille église, encombré et rapiécé de débris de siècles, un angle d’obscurité aux colonnes de porphyre sombre sous des chapiteaux de bronze, aux lambeaux d’art ancien, aux restes d’antiquité, aux inscriptions gothiques, aux cadavres de pierre de Cardinaux, plaqués dans les murs sous leurs chapeaux rouges : fragment de musée de vétusté vénérable, où