Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/340

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la brique qu’on trouvait se vendait cinquante baïoques la voiture et payait les journées des ouvriers ; qu’il y avait en plus les petits profits : les fragments de colonnes de marbre, sans compter les médailles, les monnaies. Et puis on pouvait découvrir un Torse !

Il s’anima, tendit ses longs bras, ouvrit ses petits yeux à la vision sous terre d’une si prodigieuse trouvaille. « Un Torse ! … répéta-t-il en s’exaltant. Recevoir cinq mille ducats ! … être anobli par le Pape ! »

Malheureusement, il ne pouvait pas travailler en grand ; son associé, le jardinier du prince Santa-Croce, manquait de capitaux. Et pourtant il connaissait un endroit ! Si une personne riche, comme l’était Mme Gervaisais, voulait bien se mettre de moitié avec lui, il était sûr de trouver là, lui aussi, un grand Hercule doré, doré de l’épaisseur d’un sequin, et plus beau que celui du Capitole. Lui, il déclarait ne tenir qu’à l’argent…

« Et la signora… fit-il, se retournant vers l’enfant dont il toucha l’épaule, ne serait-