Page:Goncourt - Madame Gervaisais, 1869.djvu/375

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son heure. Depuis un mois elle se débattait dans l’effort et l’impuissance de vouloir. Ce qui venait de tomber dans le lâche néant de son âme, l’arrivée foudroyante de ce frère, de ce revenant de la famille dans son existence, ce crime contre son fils qu’il avait jeté à sa face de mère, ce fut comme un choc suprême, sous lequel, brisée en dedans, s’écroula la femme qu’avait faite Rome.

Le quart d’heure passé, relevant la tête ― « Je ferai ce que vous désirez, mon frère, dit lentement Mme Gervaisais, tout ce que vous désirez. Je ne vous demande qu’une chose, avant mon départ… ― et elle s’arrêta un moment, ― je vous demande de me laisser recevoir la bénédiction du Pape avec mon enfant… » Son frère la serra dans ses bras.

« À demain, Georges ! » Et d’elle-même elle l’embrassa une seconde fois.


CIX

Mme