Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/146

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réalité, selon moi, dont on peut doter le théâtre.

Eh bien ! ces outils de renouvellement, je les trouve… à l’état embryonnaire bien certainement, mais je les trouve dans HENRIETTE MARÉCHAL, dans cette pièce qui est un début, — et un début ne produit jamais une œuvre tout à fait supérieure. Peut-être si l’on ne nous avait pas aussi brutalement arrêtés, à une troisième ou à une quatrième pièce, aurions-nous un peu plus complètement réalisé ce que notre ambition littéraire avait entrevu.

Du vrai, du vrai dans notre pièce, du vrai, il y en a peut-être plus qu’on ne croit. À propos de la phrase « J’en ferais mon cœur, » un critique théâtral disait hier que c’était un propos de soubrette d’il y a cent ans. J’ouvre notre JOURNAL en octobre 1863, à la fin d’un séjour chez Mme Camille Marcille, à Oisème, près de Chartres,