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BÉNÉDICT

Il habitait un divan vert quand je l'ai connu. Il avait pour draps un rideau en percaline lorsque les draps étaient à la blanchisseuse, et pour couverture un manteau d'Ojibewas en peau, tatoué en rouge de mille figures qui avaient peut-être l'intention de représenter une chasse aux bisons.

Le grand-père de Bénédict avait été un peintre de genre connu, et un vignettiste couru au temps où les journaux de mode recommandaient aux élégantes les _casques à la romaine_ en satin jaune, les _robes à l'anglaise_, et les _sabots chinois_ garnis de falbala