Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/160

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se prit à rabâcher à tous ses amis les charmes de l'intérieur qu'il rêvait: «De joufflus enfants barbouillés enfournant de longues tartines..., au nez deux belles chandelles..., la mère une camisole ouverte, les plis mal rangés, écrasant un de ses seins robustes sur la face du dernier né..., les langes souillés qui sèchent au feu, un air tiède là-dedans, une atmosphère de poêle..., l'avant-dernier marmot qu'on nettoie dans le fond..., tout ce que Rabelais et Ostade mettent de prose et d'humanité autour des joies maritales!»--L'avenir entrevu de cette grasse façon, Hippolyte, qui demeurait au faubourg Saint-Germain, se mit à passer rue de Richelieu, pour aller au ministère de l'agriculture.

Quelques mots sur l'écrivain.

Dans cette grande poussée de 1830, entre toutes ces jeunesses et ces fougues qui se cherchaient une originalité, Hippolyte avait la sienne propre. Parfois bien, sa muse n'était qu'une spirituelle à la suite, une suivante du _Mardoche_. Elle chantait: