Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/218

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qu'il avait pour maîtresse une grande dame, une Italienne. Comme elle était à son lit de mort, elle lui fit jurer de ne jamais dire ce qu'il y avait eu entre elle et lui. Cassio pleura. La femme mourut. Un soir à la taverne,--Cassio buvait, madame,--Cassio but et parla. Depuis lors, à toutes ses orgies, à côté de lui vint s'asseoir la belle Italienne. Le matin de son dernier duel, l'Italienne vint le prendre par la main et le conduisit jusqu'au terrain.

--Ah! le beau drame!--fit Hector.

--Je ne l'ai pas fait.--Et Frantz s'inclina froidement.

--Voulez-vous encore une tasse, ma luguore Schéhérazade?--Et madame *** s'apprêtait à servir Frantz.

--Mille remercîments.

--Et vous croyez aux apparitions?

--Si j'y crois?.... Madame, si j'y croyais, je serais fou.

--Et vous ne l'êtes pas?--dit Hector en riant.

--Je n'en sais rien, monsieur.--Ah! madame, il y a peut-être un monde que