Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/310

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Il secoua ses bas.

Il essuya ses boucles et ses breloques,--et puis il partit.

Pendant ce temps, mademoiselle Pélagie se faisait coiffer par un coiffeur.

Dès le matin, vaguant par les rues de Langres, on avait vu sept grands garçons, tous vêtus d'un habit de toile bleue. Les sept grands garçons avaient l'air réjoui, et se donnaient le bras, tous les sept, de façon qu'ils auraient barré les rues, s'ils avaient voulu.--A la première tintée des cloches, ils frappaient chez leur sœur Pélagie. Chacun d'eux, l'un après l'autre, vint déposer un gros baiser sur ses grosses joues. Comme les embrassades finissaient, l'organiste arriva. Il avait même démarche, même air, même tenue et même habit que d'ordinaire. Il salua ses sept beaux-frères qui lui ôtèrent leurs sept chapeaux, après quoi il dit: «Allons!» et les sept paires de jambes des sept garçons de ferme se mirent à enjamber derrière les grands pieds de leur sœur, et les mollets maigres de l'organiste:

Heureusement qu'il n'y avait pas loin de chez mademoiselle Pélagie à l'église; car il