Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/71

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son rouge. Mais vous ne voulez pas quitter Paris; vous tenez à votre Prosper. Passons.

Je vous envoie une lettre pour M. ***, rue...; vous lui direz qu'il vous fasse entrer au Vaudeville; il sera enchanté de vous recevoir. Puis il faut voir rue..., nº 9, je crois: en prenant par la rue Montmartre, c'est la sept ou huitième maison à droite; il y avait des portraits au daguerréotype à la porte. Vous demanderez M. ***. C'est un charmant garçon qui a été mon amant pendant deux ans. Il fait des pièces de théâtre. On l'a joué. Il m'a passionnément aimée; ceci sans fatuité. Je l'ai rendu un peu malheureux parfois, en sorte qu'il ne m'aura pas oubliée. Vous lui écrirez qu'il vienne chez vous prendre des nouvelles de Mathilde ***. Il viendra, c'est sûr. Songez au théâtre.

MATHILDE.


Dijon, mars 1847.

De soir en soir, je remets depuis quinze jours, ma chère Louise, pour vous répondre une longue lettre bien bavarde et bien pa