Page:Gorki - Ma Vie d’enfant.djvu/325

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brisa le montant et la traverse du châssis ainsi que les deux vitres, tandis que le pot, se renversant sur la plaque du fourneau, se cassait en mille morceaux. Le vieillard fut si chagriné de cet accident qu’il s’assit à terre et se mit à pleurer :

— Seigneur, Seigneur…

Quand il fut sorti, je pris le couteau à pain et je coupai le tisonnier aux trois quarts de sa longueur, mais, dès qu’il vit mon ouvrage, il se mit à gronder :

— Maudit polisson, il fallait le scier, le scier avec une scie… on aurait pu utiliser les bouts pour faire des rouleaux à pâte et je les aurais vendus ! Ah ! graine de diable !

Il s’enfuit dans le corridor en agitant les bras.

— Tu ne devrais pas te mêler de ce qui ne te regarde pas… me fit observer ma mère.