Marianne, mon enfant, auriez-vous de la répugnance pour votre bienfaiteur ?
Ah, il n’en faut pas douter. Il lui en coute ſans doute de me refuſer. Que je ſuis malheureux d’avoir pû lui déplaire !
Ah, Monſieur, le cœur de ma fille ne vous eſt pas connu ; j’ai pénétré ſes ſentimens, avant que nous fuſſions comblés de vos bienfaits. Songez vous à la diſproportion qu’il y a entre vous & elle ?
Ma ſœur, tu es bonne, tu es ſage ; tu n’abuſeras pas de l’aſcendant que tu as ſur le plus généreux des hommes. S’il a eu le bonheur de t’intéreſſer, fais lui le ſacrifice de ton penchant, en renonçant à ſa paſſion.
Qu’oſez-vous dire ?
Ils craignent que vous ne vous repentiez un jour de m’avoir élevée au-deſſus de mon ſort. Ce n’eſt point cette élévation que je conſidere, plût au Ciel que vous ne fuſſiez que mon égal !
Quoi, Marianne, j’aurois eû le bonheur de vous in-