Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

donc parmi des brigands… Il s’enfonce avec eux dans l’endroit le plus épais de la forêt. Après deux heures de marche, on le fit descendre le long d’une petite colline d’où on découvroit la mer. Ils entrèrent dans le creux d’un rocher où il falloit marcher à tâtons. À l’extrémité de cette caverne, il y avoit une embouchure qui répondoit au bord de la mer. Ces brigands y avoient formé une espèce de port qui n’étoit connu que d’eux. Il y avoit un petit vaisseau qui les mettoit à même de s’embarquer à volonté. Ils habitoient cette retraite depuis vingt ans, et la plus grande vigilance n’avoit jamais pu la découvrir. Parmi ces scélérats, il s’en trouvoit