Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/115

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jusqu’au plus petit enfant qui ne le comblât de ses innocentes caresses. Les vices se changèrent en vertus. Le mandarin, enchanté de ce peuple, ainsi que des projets de son maître, prit bientôt la route de Golconde. Il ne pouvoit y arriver que dans la nuit. Deux de ces hommes se chargèrent de l’escorter jusqu’aux portes, et lui promirent de venir le reprendre le lendemain, lui étant impossible de retrouver lui seul le chemin… Le discours du prince avoit absolument rassuré tous ces malheureux ; mais son cœur n’en étoit pas moins allarmé. Si j’étois roi de Golconde, se disoit-il, sans doute, je ne ferois aucune difficulté d’accorder la grâce de ces misérables ; mais je