Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/119

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sont-ils arrivés, qu’ils voient le reste du vaisseau s’engloutir. Les éclairs, le tonnerre, les vagues qui venoient se briser contre les rochers, formoient un spectacle affreux. Tous les habitans de ces lieux, hommes, femmes, enfans, se jettoient dans la mer pour sauver les infortunés qui périssoient. Le fils aîné du vieillard sortit des flots, portant sur ses épaules un homme âgé, qui inspira au prince la plus vive compassion… il s’avance en frémissant. Le vieillard le retint de crainte qu’il ne se hasardât trop pour secourir ces malheureux ; et, voulant le devancer, quelle fut sa surprise à son tour de reconnoître son ancien maître, le roi de Siam ! Ô pro-