Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/132

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mais elles furent inutiles : le roi de Siam ne voulut jamais s’éloigner de son fils, et il préféra de l’accompagner dans ses voyages plutôt que de le perdre désormais de vue un seul instant. Néanmoins on ne se sépara que vingt-quatre heures après. Toute la cour du roi de Golconde se transporta dans ce lieu sauvage, et le séjour de la terreur devint celui des plaisirs et de la bienfaisance.

Le prince, satisfait de tous les événemens agréables qui lui étoient arrivés depuis son départ de Siam, ne songeoit plus au rêve qui lui présageoit un sort funeste. Il projetta donc de se rendre à Pékin dans le plus entier incognito, pour éviter les fêtes, et