Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/139

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des gens de l’équipage, les poursuites et la colère de ses complices trompés, avant de s’éloigner du vaisseau, y fit un trou considérable, afin qu’il fût submergé à l’instant.

La princesse avoit appris à ramer. Elle réfléchit qu’elle alloit être plus en danger avec cet homme seul, qu’avec tout l’équipage du vaisseau qu’elle quittoit. Elle avoit entendu tous leurs propos, elle avoit vu leurs querelles ; et elle ouvrit enfin les yeux sur les projets du capitaine… elle en frémit, et n’hésita pas de profiter d’une occasion qui se présentoit pour se débarrasser de la poursuite de tous ces brigands, et tromper le capitaine lui-même.