Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/14

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La reine, enchantée du plan de ce projet, étoit impatiente de le faire exécuter. Elle choisit pour cela un jour que le ciel étoit serein. Le calme de la mer, le chant des oiseaux, la fraîcheur, tout invitoit à la promenade. La reine monta dans un char traîné par des esclaves. Elle y fit asseoir à ses côtés les deux princesses et ses deux coupables confidens. Les officiers de sa suite étoient à pied, et la musique accompagnoit l’escorte. La gaieté perfide des criminels et la joie innocente des victimes éclatoit dans leurs yeux. Après avoir fait des stations dans tous les lieux les plus agréables de l’île, visité les pavillons et les bosquets, Zeroès donna l’idée aux