Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/148

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qu’elle n’en régneroit pas moins par les charmes d’une autre. Elle étoit agitée de ces réflexions, quand on vint lui dire que la mer étoit couverte de vaisseaux, que l’on entendoit au loin une musique martiale. Elle se fit conduire à l’extrémité de l’île pour s’en assurer elle-même. Elle prit Géroïde avec elle ; quelle fut sa surprise quand elle découvrit que c’étoit l’empereur accompagné d’une escorte considérable. Tout-à-coup son cœur se remplit d’une joie secrète. Elle ne douta plus que sa lettre n’eût produit un grand effet sur l’esprit de l’empereur. Elle examina Géroïde pour voir s’il ne manquoit rien au portrait qu’elle en avoit fait dans sa lettre ; et elle