Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/150

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de ce spectacle, le charme de la musique, jettèrent Géroïde dans un ravissement inexprimable. Elle apperçut l’empereur, et sentit son cœur s’émouvoir à cette entrevue. Souvent ses esprits avoient été saisis par différens événemens qui lui étoient arrivés depuis son désastre ; mais elle n’avoit jamais éprouvé cette surprise agréable, qui interdit les sens et commande à la raison. Elle ne pouvoit définir son embarras, le premier trait de l’amour avoit frappé son cœur.

L’empereur descendit dans l’isle, et resta tout surpris en jettant les yeux sur Géroïde, qui étoit assise aux côtés d’Elmire. Le sultan n’ôtoit point ses regards de dessus cette belle étrangère, tandis que