Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/157

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pour prendre Elmire et Géroïde, quoiqu’il craignoit toujours que cette jeune beauté ne refusât de se rendre à ses instances ? Quels furent sa surprise et son contentement, quand il la vit arriver avec Elmire dans son palais. Ce retour d’Elmire avoit bouleversé tout le sérail, la sultane favorite ne pouvoit plus contenir sa fureur, la beauté de Géroïde étonnoit tout le monde ; mais, ce qui surprit davantage Elmire, ainsi que la sultane favorite, ce fut de voir l’empereur, soumis et respectueux, avec Géroïde, il n’osoit lui déclarer ses feux : sa candeur, sa noblesse lui en imposoient toujours, et ce n’étoit qu’à Elmire à qui il en faisoit part. On ne