Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/166

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lon. Le poète ne manqua pas de proposer à l’étranger de le présenter chez la muse en réputation dans ce pays. Uranie étoit un bel esprit, et tenoit bureau chez elle ; on s’y assembloit deux fois par semaine : régulièrement les plus illustres savans de l’Europe y étoient présentés, ainsi que les ambassadeurs, princes et bourgeois ; il n’y avoit point de préférence dans cette cour : pourvu que l’on sût faire des vers en l’honneur d’Uranie, on vous dispensoit de titres, de fortune, de probité même. Cette société formoit une république d’hommes de tous les ordres. Le prince fut amené devant Uranie ; mais, comme il ne lui avoit pas pré-