Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/220

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escadre ; et comme il n’ignoroit rien, il étoit un bon marin. Idamée n’avoit point assez d’yeux pour considérer son époux. Elle faisoit mille caresses au roi de Siam, et sa tendresse pour son fils lui fit bientôt oublier la cour de Pékin. Le prince, de son côté, sans être amoureux d’Idamée, avoit mille attentions pour elle. Elle avoit à ses côtés une beauté dangereuse, mais le prince ne s’en occupoit que pour lui faire des honnêtetés indispensables. D’ailleurs, Palmire ne respiroit qu’après le moment de voir son amant Corydas. Elle versoit des larmes en secret : le prince cherchoit à la consoler par simple humanité. Idamée sentit, dans son cœur les premiers traits