Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/223

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tomba dans un dépérissement qui fit craindre pour sa vie. Privée de son amant, accablée de la haine d’Idamée qu’elle n’avoit point méritée, elle voyoit un avenir affreux. Le roi de Siam cependant ne cessoit, pour la tranquilliser, de lui promettre qu’on la rendroit à son amant, à sa patrie, à ses parens ; mais la haine d’Idamée avoit fait dans son cœur une trop vive blessure. Elle étoit réduite à un état si effrayant, qu’Idamée elle-même ne pouvoit s’empêcher de lui donner quelque pitié et les soins de l’humanité. Palmire, qui aimoit cette princesse, fut sensible à sa nouvelle conduite et en témoigna sa joie. Le prince Almoladin découvrant chaque jour de nouvelles