Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/227

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éprouva même des remords de brûler pour une autre que son épouse : il ne pouvoit se dissimuler l’amour d’Idamée, et il auroit voulu, en grand homme, rendre Palmire à son amant. Il laissa donc exercer sur lui toute l’ignorance de ces fameux médecins. L’un ordonnoit le bouillon de poulet, un autre celui de tortue, enfin on finit par opiner que le prince étoit attaqué du scorbut ; qu’il falloit qu’il passât six mois dans leur pays, dont l’air étoit un antiscorbutique, ainsi que les plantes qui naissent dans leur climat. Le prince, qui connoissoit la véritable cause de son mal, leur assura au contraire que son air natal seul pouvoit lui être plus salutaire que