Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/233

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et le distraire de Palmire qui l’occupoit tout entier. Hélas ! dit ce prince, en fixant tendrement son père ; laisserons-nous cette infortunée dans l’état déplorable où elle est plongée ? Que fera-t-elle ici ? Corydas n’y est plus. Elle étoit déjà habituée avec nous. Si Idamée avoit moins de cruauté, nous pourrions l’emmener à Siam, et elle pourroit trouver au moins dans vos bontés une consolation à ses maux. Prince, lui dit le roi d’un ton sévère, vous n’êtes plus le même. Ce n’est point la haine d’Idamée que je crains pour Palmire, mais votre passion pour elle aussi injuste qu’offensante pour votre épouse.

Almoladin ne sut que répondre