Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/34

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pour notre souverain. Le temple alors retentit des cris d’acclamation et d’alégresse. Le prince descendant du trône, et prenant le sultan par la main, éleva la voix et dit : Peuple ingrat, reconnois ton imprudence : cette générosité doit lui rendre sa couronne, son amitié et votre estime. Tombez à ses genoux, il est encore digne de régner ; soyez juste à son égard ; il vous gouvernera avec une nouvelle tendresse. Chacun applaudit, et demanda pardon au sultan de l’outrage qui lui avoit été fait : son peuple jura unanimement de ne lui jamais manquer de respect, et d’effacer, au contraire, par le zèle le plus ardent, la honte de l’infidélité qu’il venoit de lui faire éprouver.