Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/37

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donné aux mandarins et à tous les esclaves d’être sur pied, pour escorter le prince jusqu’au lieu de son embarquement. Le peuple et les grands se joignirent à cette escorte. Le sultan et le prince montèrent dans un char superbe, traîné par douze éléphants blancs. La musique et les cris d’allégresse les accompagnèrent jusqu’au vaisseau où devoit s’embarquer Almoladin, et son mandarin qui ne l’avoit pas quitté d’un instant. L’air retentissoit de chants à sa louange, et analogues à l’heureuse paix qu’il avoit rétablie dans leur royaume. Le sultan fit mille caresses à son bienfaiteur, avant de s’en séparer ; et toute l’escorte resta sur le rivage, jusqu’à ce qu’on l’eût perdu