Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/48

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larmes sur son sort. Le prince, étonné de ce cortège et de l’adresse du singe, qui donnoit des coups de pattes, fort élégamment, aux dogues qui aboyoient après lui, sans se laisser mordre par aucun, demanda pourquoi ce singe étoit enchaîné, et ces gens ainsi affligés ? Un des plus sages de la foule répondit au prince, qu’il ignoroit la faute du malheureux singe, poursuivi par cette meute acharnée ; mais qu’on ne l’emmenoit pas moins en prison chez des hermites, qui apprennent le devoir de la société à ceux qui ne le savent pas. Le prince, ne pouvant revenir de sa surprise, voulut en savoir le motif ; et, s’adressant au directeur, il lui dit : Monsieur,