Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/68

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sophie, qui ne satisfit pas d’abord la reine, mais qui finit par lui faire plaisir. La douceur et l’éloquence avec lesquelles s’exprimoit le fils du roi de Siam, lui firent une si forte impression que ses transports se calmèrent. — Quoi ! lui disoit ce prince, un moment de plaisir peut-il vous faire renoncer à tout ce que vous vous devez : ceux que vous mettez dans vos intérêts peuvent vous trahir, puisqu’ils sont capables de servir vos foiblesses : alors envisagez les maux que vous auroit occasionnés un instant d’oubli de vos devoirs. La reine ne put s’empêcher d’avouer au prince qu’elle auroit plutôt péri avec son secret, si sa première dame d’honneur